Bêtise - Le nez au milieu de la figure

petit manuel de desintoxication du langage 

Comment repérer les manipulations quotidiennes des beaux parleurs ? et autres chants de sirènes des alarmeurs d’opinions ?

Comment fonctionne l’abrutissement de la langue, le matraquage des idées toutes faites ? Qu’est-ce que la pensée circulaire ? 

Bienvenue dans notre petit manuel de démontage des dérapages et des sorties de route de la langue !

DEUX SPÉCIMENS DANS LE VIVARIUM

Dans un vivarium, deux acteurs (Hubert Chaperon et Cyril Graux) jouent les affûtés de la pensée glissante.

Prototypes, spécimens, cas d’espèces… Le dessus du panier.

Textes de l’auteur dramaturge Jean-Philippe Ibos.

Dans le laboratoire, Magali Fourgnaud (chercheuse en littérature) joue la redresseuse de pensées retorses…

Objectifs : s’outiller pour repérer les mécanismes des simplifications de la pensée ...

  « C'EST DU BON SENS »

Où l’on entend nos deux spécimens penser tout haut… et les voit tomber sans retenue dans la marmite du « bon sens » !

«

Il faut
penser par soi-même

  « OEIL POUR OEIL »

Où l'on voit nos deux spécimens se mettre le doigt dans l'oeil jusqu'au coude.

Mais…
qu’est-ce que ça veut dire :
penser ?

  « La misère du monde »

Où l’on voit nos deux spécimens résoudre la misère dans le monde les doigts dans le nez.

Un cas d’école : La phrase « On ne pas accueillir toute la misère du monde… »

 Repérer dans la vidéo qui suit les pièges de la fausse logique : raccourcis, mensonges, mauvaise foi et pensée circulaire.

Entretien avec l’auteur Jean-Philippe Ibos

« Devant la bêtise grandissante, la simplification de tout, il ne faut pas renoncer. Il ne faut pas abandonner la bataille. Parce qu’en face, de l’autre côté du petit écran, les marchands de cerveaux disponibles attendent notre abandon ...

«

Ne pas se laisser manipuler par les discours dominants, développer son sens critique, cela demande du courage, de la persévérance, de la force.

S’interroger sur sa propre parole, renoncer aux rôles qu’on veut nous attribuer, s’émanciper des modèles prédéfinis, s’ouvrir à l’autre malgré nos réticences ou nos appréhensions est sans doute un processus exigeant, un cheminement qui engage toute la personne et qui essaye de faire éclore ce que chacun a de mieux en lui-même, mais au bout, il s’agit d’atteindre le bien le plus précieux qui soit au monde : la liberté. »

Magali Fourgnaud