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ALAIN Julien BRUN, PSYCHanalyste 

Alain Julien Brun est né en Algérie. Il descend de fermiers défricheurs nord-africains. Il fait partie d’une grande famille de cultivateurs, humbles et modestes travailleurs acharnés dont certains ont quitté le travail de la terre pour s’engager dans la gendarmerie à cheval — cavaliers des montagnes de Kabylie et du Telag en Algérie.

Il a vécu dans ce pays au sein d’une famille modeste, au milieu d’enfants de cultures et confessions très différentes, non loin du lieu de naissance de Abdel Kader, un de ses héros d’enfance avec Spartacus, Hannibal et Jugurtha défenseur de la Kabylie contre les Romains.

Ces révoltés et rebelles le marqueront à jamais. Ses premières représentations ont pour public sa mère et sa première sœur dans un tout petit salon qu’il a transformé en « salle de cinéma ». Là il se sert d’ombres de jouets pour présenter des « petits films » sans projecteur (petits scénarii et dialogues dont ils jouent les personnages) sur un écran de chiffon blanc. Il a quatre ans et s’amuse beaucoup du plaisir de sa mère et de sa sœur. À neuf ans, ses premières pièces (un peu plus longues) sont jouées sur les terrasses des immeubles en présence des adultes et camarades.

Suite à l'exode définitif de 63, il s’installe avec ses parents en Aquitaine. Malgré une grave dépression qui durera plusieurs années, il arrive à suivre des études secondaires puis supérieures à Bordeaux et à Paris. Tout cela sans jamais d’autre but que de survivre. Il dira plus tard avoir fait des études pour écrire des histoires.

Un professeur de sciences naturelles lui ayant dit que la psychologie l’aiderait peut-être, il fit donc des études de psychologie, seule voie qui lui permettait aussi de gagner sa vie rapidement, étant déjà père à 21 ans.

 

 «

Ce qui m’intéresse, c’est de penser ; alors j’ai fait mon miel de tout, la médecine m’a échappé trois fois, toujours pour des raisons sociales et financières – et puis, surtout, c’était un autre monde, y entrer eût été chargé d’infidélité à la condition modeste de mes parents qui, au-delà de leur certificat d’études, m’ont ouvert le monde de tous les arts, de la philosophie, des sciences et de la psychanalyse, plus tard vers mes 17 ans. Mais pour eux aussi, la médecine, c’était ailleurs ; quant à moi, je n’ai d’intérêt réel pour rien et une passion pour tout. En somme, pas le choix, me voilà un esclave de ma pulsion épistémique, c’est à dire du fol amour qu’avaient mes parents pour le monde. »

 

 

Outre des responsabilités hospitalières soutenus durant trente cinq ans, des activités de recherches jusqu’au Doctorat, et publié en sciences humaines et psychophysiologie, il revient à l'écriture par les scénarii, le roman, le théâtre et la poésie, à la composition musicale par des musiques de scène.

 

 

Alain Julien Rudefoucauld, le dramaturge

C'est le théâtre qui lui permet de faire connaître ses écrits littéraires, et qui sont ses premières publications chez l’Esprit du temps. Il s’attèle alors d'un côté à une dramaturgie des limites de la représentation, de l'autre à un théâtre de l'humain et de la pensée. `

Alain Julien Rudefoucauld a reçu plusieurs bourses nationales du Centre National du Théâtre, et du Centre National du Livre, aussi bien dans la catégorie Théâtre que Roman. Il a bénéficié d'une résidence à la Chartreuse lez Avignon, où il écrit L'ombre et le pinceau, qui traite des rapports de l'art et de la perversion ; elle sera mise en espace au CDN de Nice par Paulo Corréa.

Plusieurs pièces sont aussi inscrites au répertoire national, et à l'ex Quinzaine des auteurs. En 1998 Maren Sell publie Autonomie d’un meurtre chez Calmann Lévy. Puis en 2003 Denis Roche publie J’irai seul aux Editions du Seuil.

Plusieurs romans sont écrits par la suite. Le dernier Contingent est publié en janvier 2012 aux éditions Tristram et reçoit le Prix du Livre France Culture Télérama 2012. Une Si lente obscurité est paru en août 2013 aux même éditions et obtient le Prix de la page 111 en Octobre 2013. Joseph Libéré est publié en Mars 2017 par La Dernière Goutte. Peep-Show en Août 2017 à l’Esprit du temps (second prix littéraire indépendant international dédié à Dino Buzzati).

Il travaille en collaboration directe avec des compagnies théâtrales d’Aquitaine et d'autres régions comme le Centre, le Languedoc, ou la Normandie. Il a mis en scène deux de ses textes courts.

L'ensemble de son oeuvre comprend actuellement une quarantaine de textes et neuf romans.

 

PUBLICATIONS (Livres uniquement)

Un siècle de psychanalyse. Esprit du temps. 2006.
L’échelle d’intelligence de Wechsler. Interprétation clinique et psychopathologique. Harmattan. 2008.

Autonomie d’un meurtre, Roman, Calmann-Lévy, 1998
C'est ici que je suis, Théâtre, L'harmattan, 2009
Dancing, Théâtre, L’Esprit du Temps, 1998
Dutzoll-Frontier, Théâtre, L’Esprit du Temps, 1997
En faire quoi, Théâtre (Prix Festhéa Aquitaine 91), L’Esprit du Temps, 1991
Êtra ou la clarté de l'éphémère, suivie de Variations conjugales, L'harmattan, 2015
Êtra ou la clarté de l’éphémère, Théâtre, L’Esprit du Temps, 1999
Fatsflat, Théâtre, L’Esprit du Temps, 1996
J’irai seul, Roman, Fiction & Cie, Le Seuil, 2003
Joseph Libéré, Roman, La dernière Goutte, 2017
L’ombre et le pinceau, Théâtre, L’Harmattan, 2007
L’ordre et le silence, Théâtre, L’Esprit du Temps, 2004
Le dernier contingent, Roman (Prix France Culture/ Télérama 2012), Tristram, 2012
Mémoire de chair, Théâtre, L’Harmattan, 2009
Peep-Show, L’esprit du temps, 2017
Sacrifice, Théâtre, L’Esprit du Temps, 1996
Sophie Coming out, Théâtre, L'Harmattan, 2011
Sponticules, Théâtre, (Lauréat aide à la création Novembre CNT) L’Harmattan, 2017
Une si lente obscurité, Roman (Prix page 111 Radio Nova), Tristram, 2013